Majorettes

Quand j’étais enfant, la fille des meilleurs amis de mes parents était majorette. Cela me faisait fantasmer, je n’ai jamais osé m’avouer à l’époque que j’aurais aimé en devenir un·e. Quand je me replonge dans ces souvenirs, je suis traversé par un sentiment mêlé, entre nostalgie, admiration et désuétude.
La figure de la majorette convoque pour moi différentes réalités, du défilé quasi militaire dans la rue à la musique jouée par une fanfare en passant par les costumes de parade aux couleurs chatoyantes et à paillettes, avec des chapeaux stylisés, loin de la pratique du Twirling bâton, forme plus récente et gymnique.

En suivant les répétitions de plusieurs clubs de majorettes, j’ai été intrigué par la profusion des chorégraphies et des entremêlements, la diversité des musiques, la multiplicité des ustensiles, bâtons, drapeaux et pompons.
Ce qui me fascine, c’est le rapport à la répétition infinie d’un même geste pour le perfectionner, le désir de maîtrise du bâton et la prouesse qui naît (ou non) de ce maniement, car les chutes sont aussi nombreuses que les rattrapés, et c’est tant mieux.

Il y a un plaisir indéniable d’être dans une synchronisation du mouvement. C’est certainement ce qui explique en partie pourquoi des femmes, des adolescentes, des enfants, des hommes aussi, continuent à vouloir être majorettes aujourd’hui, même s’il y en a de moins en moins. Qu’est-ce que le fait d’être majorette représente pour elles et eux et dans un imaginaire collectif ?

J’ai récemment rencontré les Major’s Girls de Montpellier, réunissant une quinzaine de femmes d’une moyenne d’âge de 60 ans. Josy, présidente, a commencé la majorette à 15 ans en 1964, dans ce club créé par sa mère, elle écrit aujourd’hui les chorégraphies.
Ce n’est pas Une histoire de la majorette qui se dessine mais bien leurs histoires, à travers leurs récits, les tournois remportés en France et à l’étranger, leur amitié de plus de 40 ans, entre la fougue de leur jeunesse et leur maturité d’aujourd’hui.

  • Mickaël Phelippeau

pièce chorégraphique de Mickaël Phelippeau
interprétation les Major’s Girls :
Laure Agret, Josy Aichardi, Jacky Amer, Isabelle Bartei, Anna Boccadifuoco, Dominique Girard, Myriam Jourdan, Martine Lutran, Gianna Mandallena, Chantal Mouton, Marjorie Rouquet et Myriam Scotto D'apollonia

collaboration artistique Marie-Laure Caradec
regard dramaturgique Anne Kersting
lumière Abigail Fowler
régie lumière Antoine Crochemore ou David Goualou
son Vanessa Court
régie son Laurent Dumoulin
conception costumes Karelle Durand
réalisation costumes Aline Perros
habilleuse Coline Galeazzi ou Cara Ben Assayag

régie générale de création Jérôme Masson
régie générale de tournée Antoine Crochemore ou David Goualou
production, diffusion, administration Fabrik Cassiopée – Manon Crochemore, Mathilde Lalanne et Marie-Laure Menger
remerciements Alban Richard

« Fade to grey » version fanfare
Arrangements Jean-Baptiste Bridon
Avec Batterie: David Coezy, Sousaphone: Didier Havet, Saxophone ténor: Marc Mangin, Saxophone alto: Martial Delangre, Trombone : Thibault Mortegoute, Trombone: Lucas Spiler, Trompette: Pierre-Marie Humeau, Trompette: Jean-Baptiste Bridon
Enregistrement & Mix Robin Leduc au Studio Spectral
« Fade to grey » version pop et zumba
Adaptation et mixage Armand Rogier
« Fade to grey » version Deep Slow Dream
Adaptation, arrangements et chant Barbara Carlotti
Enregistrement & Mix Bénédicte Schmitt - Studio Labomatic


Production déléguée bi-p
Coproduction Montpellier Danse, résidence de création à l’Agora, cité internationale de la danse, avec le soutien de la Fondation BNP Paribas, La Filature – Scène nationale de Mulhouse, Les Quinconces et L’Espal, Scène nationale du Mans, La Halle aux grains, Scène nationale de Blois, Format ou la création d'un territoire de danse – Ardèche, Centre national pour la création adaptée, Morlaix, Théâtre Brétigny-scène conventionnée d'intérêt national arts & humanités, CCNT, Centre chorégraphique national de Tours, Le Quartz , Scène Nationale de Brest, Carreau du Temple, Etablissement culturel et sportif de la Ville de Paris, TAP – Théâtre auditorium de Poitiers
avec le soutien du CN D Centre national de la danse


crédit photo Mickaël Phelippeau & Philippe Savoir